Résistant au froid comme à la chaleur, le mouton domestique se révèle capable de valoriser les pâturages les plus ingrats : montagnes, steppes, plaines, îles… aussi le rencontre-t-on sur tous les continents et sous toutes les latitudes.
Dépourvu d’agressivité, il vit dans un troupeau hiérarchisé qui se soumet au mâle dominant. En cas de danger les individus se rassemblent en un groupe compact qui prend la fuite. Les mouflons ne cherchent pas à défendre leur territoire, ils fondent leur survie sur le nomadisme. Les races rustiques ont conservé cette aptitude à la marche.
Le mouflon a transmis aux moutons une sensibilité très développée : bonne vue, ouïe fine, et excellent odorat.
Le mouton passe beaucoup de temps à brouter en marchant. Son estomac de ruminant est divisé en quatre poches dont la plus volumineuse est nommée la panse. Elle stocke l’herbe et assure par fermentation une première décomposition de la cellulose en produits assimilables. Pendant le repos du mouton ce bol alimentaire est régurgité puis lentement remastiqué. Le fruit de cette mastication reprendra le chemin de l’œsophage, transitera par le bonnet et le feuillet pour atteindre la caillette où commencera la véritable attaque par le suc gastrique. Cette digestion spécifique aux ruminant explique leur propension au repos couché.