Des origines à préciser…

Le mouton d’Ouessant ne devrait pas être considéré comme un animal « nain », ses membres ne sont pas atrophiés et son corps n’est pas raccourci. Au contraire, sa petite stature naturelle s’allie à une morphologie parfaitement proportionnée. L’Ouessant est donc une race à part entière caractérisée d’abord par sa petite taille.

Les origines de ce petit mouton  ne sont pas vraiment connues. Continuer la lecture

Des changements au XIX ème siècle…

La couleur brune prédominait vraisemblablement au XIX° siècle. Un dessin, paru dans « l’acclimatation » en 1909, représente des moutons d’Ouessant noirs devant un gwasked.

En Bretagne dominent des représentations de moutons noirs, au gabarit modeste :

Cette ancienne carte postale datant du début du XX° siècle représente la cour d’une ferme bretonne ou nantaise.Cette ancienne carte postale datant du début du XX° siècle représente la cour d’une ferme bretonne ou nantaise. Dominique Morzynski situe le document avant 1906. Toute information pour mieux localiser ce cliché sera la bienvenue. Les animaux représentés ont une morphologie générale rappelant incontestablement celle du mouton d’Ouessant. Cependant, monsieur Morzynski qui a conduit une analyse détaillée, remarque que certains animaux sont un peu grands. D’autres, à l’arrière-plan, semblent plus petits, mais il n’est pas aisé de différencier les agneaux et les adultes. Il est également à noter que les queues sont trop longues. Probablement ces animaux sont-ils des hybrides. Continuer la lecture

Les hypothèses…

Les certitudes manquent pour expliquer les particularités morphologiques de la race d’Ouessant, notamment sa petite taille. Des hypothèses multiples sont couramment avancées  :

La sélection naturelle ?

C’est un facteur à prendre en considération. L’île d’Ouessant (Bretagne), excessivement ventée, dépourvue d’arbres et offrant peu d’abris naturels aurait pu favoriser les petits animaux. Cette explication est partiellement recevable au vu du nanisme qui caractérise les vaches et chevaux sur les îles au climat rude. En 1900, plus de 6000 moutons d’Ouessant se partageaient, avec les vaches et chevaux, les 1562 hectares de l’île. Continuer la lecture

De 1976 à nos jours…

En 1976, Monsieur Paul Abbé et ses amis entreprennent le sauvetage de la race. Ils s’appuient sur des troupeaux ayant conservé le type  » primitif  » et utilisés sur le continent pour agrémenter de grandes propriétés familiales. La plupart de ces élevages continentaux descendent du cheptel de la famille De GOULAINE qui possédait des moutons d’Ouessant depuis au moins 100 ans dans sa propriété de Saint-Etienne de Corcoué en Loire-Atlantique. Grâce au G.E.M.O. (groupement des éleveurs de moutons d’Ouessant) l’effectif français est passé de 486 animaux en 1977 à plusieurs milliers actuellement.

C’est donc par sa fonction d’animal d’agrément que le mouton d’Ouessant survit à ce XX° siècle.
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