L’herbe naturelle des prairies constitue la meilleure alimentation. Le déplacement régulier d’une parcelle sur une autre favorise la repousse de l’herbe et participe d’une sage prophylaxie. De plus les moutons goûtent ce petit changement !
Quelle que soit la saison, les animaux accèdent librement à une pierre à sel et à une bassine d’oligo-éléments. L’hiver, ils mangent du foin à volonté et les brebis en pleine gestation peuvent consommer un complément de céréales. Chez le mouton d’Ouessant, animal léger et habitué à une alimentation peu riche, l’excès de granulés peut entraîner des diarrhées ; ceux-ci ne seront donc utilisés que comme friandises. Par ailleurs, les « gâteries » ne seront données que très exceptionnellement, et à des heures irrégulières. Les moutons habitués à recevoir une ration à heure régulière, s’impatientent quand le berger n’arrive pas et bêlent. Ces longs bêlements peuvent incommoder le voisinage.
N’étant pas des professionnels de l’agriculture, les éleveurs de moutons d’Ouessant doivent toujours prendre des précautions pour jongler avec les aléas climatiques. Par exemple, pour affronter une période d’enneigement tardive ou soutenir une sécheresse estivale, ils disposeront de foin toute l’année. Une fauche annuelle améliore la qualité de la prairie. Dans certaines régions, les prés sont amendés tous les 2 ans par un apport de chaux.
L’eau est indispensable. Les animaux disposeront en permanence d’une bassine d’eau propre.