Les éleveurs attendent avec impatience l’époque des naissances.
C’est par le choix judicieux des accouplements que l’éleveur améliore son élevage. Il n’y a pas d’animal parfait : chacun doit apprécier ses propres brebis et repérer dans les élevages voisins les mâles potentiellement améliorateurs.
Les jeunes mâles, dès l’âge de 4 mois, sont en mesure de saillir les brebis ! Ceci pose des problèmes dans la gestion du troupeau car ni le cornage ni la taille définitive de ces géniteurs, ne sont clairement révélés. Il est donc conseillé de les séparer des femelles dès cet âge-là.
Les jeunes femelles de 1 an, appelées antenaises, sont souvent fécondes. Mais c’est généralement à 2 ans que la brebis d’Ouessant met bas son premier petit.
La gestation dure 144 à 152 jours. Les naissances commencent en janvier et peuvent s’achever en juillet. La brebis s’écarte du troupeau dans les heures qui précèdent l’agnelage. Celui-ci se déroule généralement sans intervention humaine, et à l’abri de nos regards. La mère lèche son petit qui se lève rapidement. Il absorbe sa première tétée constituée du colostrum nécessaire à sa survie. Après un premier sommeil, il est déjà en mesure de parcourir plusieurs centaines de mètres !
La délivrance (évacuation des enveloppes du fœtus) doit toujours être vérifiée. Il arrive que l’éleveur ne la retrouve pas, car consommée par la brebis elle-même.
Il est rare que la brebis ne lèche pas son agneau et l’abandonne. Dans ce cas, on essuie et sèche le petit, puis on l’enferme avec sa mère dans une case de 1 m². Jusqu’à son adoption, on le fait téter de force plusieurs fois par jour ; généralement une huitaine.
L’agneau d’Ouessant porte assez fréquemment un toupet blanc sur le haut du crâne qui disparaît avec la croissance. Il faut identifier ce nouveau-né par la pose d’un TIP TAG à l’oreille, l’inscrire dans le registre officiel du cheptel et le répertorier dans le livre généalogique tenu éventuellement par l’éleveur.